Les amulettes arabes
Un sujet fort intéressant qui peut être mis en pratique par les initiés. Personnellement je déconseille à toute personne qui n'y connais rien d'utiliser ces types d'amulettes.
Voici un copier coller tiré du site :
http://www.esoblogs.net/la page d'origine du texte a disparu.
Les amulettes arabes sont des sachets de cuir ou de toile cousus avec du fil généralement jaune ou vert dans lesquels se trouvent, enveloppés dans un morceau de papier ou d’étoffe cirée, soit quelques grains de sable ou de terre blanche, soit des versets du Coran ou des invocations à Dieu.
Ces sachets servent à combattre les maladies, à conjurer les sorts, à favoriser les joueurs et à préserver du mauvais œil et des blessures.
Les femmes arabes portent souvent aussi un collier de clous de girofle ou de graines à odeur aromatique qui ont la vertu de guérir les gerçures des seins, ou encore un petit sachet renfermant des feuilles d’un arbuste dont la principale propriété est de protéger contre la morsure des serpents.
Les amulettes ne doivent pas être ouvertes devant un profane, car alors l’influence du mauvais œil détruirait toutes leurs qualités. On ne peut les ouvrir que lorsque l’on est seul, et dans ce cas le protégé doit réciter des prières et faire des ablutions avant.
On accouple trois ou quatre de ces amulettes à un cordon que l’on porte autour du cou ou des parties malades. On en attache au gland de soie de la chéchia, et même dans l’intérieur de cette coiffure. On en porte également dans les vêtements.
Les femmes arabes ornent les amulettes avec quelques grains d’ambre, de verre, d’émail ou de corail, y ajoutent quelquefois des pendeloques en argent, et s’en servent comme parures.
Les marabouts et les thalebs en ont la spécialité et les vendent aux croyants. Lorsque le porteur des amulettes les égare, il fait ordinairement l’aumône d’une bougie au marabout qui les lui a données.
Les caractères employés pour ces écrits sont un peu différents de ceux de l’écriture ordinaire. Ils revêtent un caractère spécial, sacré. Aussi la lecture de ces papiers est-elle très difficile et exige-t-elle beaucoup de connaissances. La principale difficulté provient de l’omission de la ponctuation.
II
Les amulettes portent différents noms suivant leur usage, leur grandeur et les pays. Les plus connues portent le nom de Hourze ; elles servent à guérir les maladies et renferment un verset du Coran.
Celle qui préserve des sorciers contient une terre blanchâtre provenant de la tombe d’un marabout célèbre. On y ajoute aussi quelquefois un peu de benjoin ou du musc.
Le Djedouil préserve des maladies contagieuses et du mauvais œil. Il porte à sa surface extérieure gravée sur le cuir certaines figures magiques en forme de rectangles et d’étoiles.
Le Tehellil (Tebrede el R’ssass, textuellement : refroidir la balle) est un recueil plus ou moins étendu de versets choisis parmi les plus efficaces du Coran, ou encore une série d’invocations ayant le mérite d’attirer, sur celui qui en est porteur, la plénitude des grâces divines.
Le Tehellil se porte suspendu en sautoir et rend invulnérable celui qui le porte. Il est fréquemment employé par les pèlerins en voyage qu’il préserve des coups de feu et des mauvais borts. Pour essayer le tehellil, on le suspend au cou d’un bœuf ou d’un âne, et on tire sur lui, à bout portant, un coup de fusil ; si l’amulette est bien faite, la balle s’aplatit sur la bête.
Le talisman d’Andarous contient les versets de la préservation que nous citerons plus loin.
Le D’jouchan donne l’inspiration.
Le Mordj’ana est accompagné de sept carrés magiques.
L’Adjheub conserve la santé toujours florissante.
Les sachets destinés à guérir les maladies contiennent dans leur intérieur une pâte de préparation spéciale étroitement enveloppée dans du parchemin.
Sur ceux-ci se voient quelques lettres et signes magiques destinés à éloigner les mauvais esprits qui ont provoqué la maladie.
Ces sachets sont luxueux : ils sont en soie verte à bandes jaunes et rouges, et coûtent très cher.
Enfin signalons également les écrits enveloppés dans une chemise de fer-blanc et destinés à préserver contre les accidents.
Quand un malade est arrivé in extremis, un thaleb éminent, réputé par sa haute science, écrit avec une encre composée de laine brûlée et d’eau quelques versets du Coran sur une assiette ; il verse ensuite de l’eau de manière à délayer les caractères et administre ce médicament au malade : s’il le supporte, c’est qu’il doit vivre ; s’il le rejette, c’est qu’au contraire il mourra des suites de la maladie.
Le Mohaba se porte suspendu en sautoir et fait aimer des femmes celui qui le porte.
Quand un jeune homme est repoussé par une femme, il s’empresse d’aller voir un thaleb. Moyennant rétribution, ce dernier écrit sur la main droite du jeune homme quelques lignes et caractères magiques. Après quoi l’adepte, la main fermée, s’en va chez la rebelle ; arrive devant elle, il lui présente la main en détournant la tête, et s’enfuit après quelques instants.
Cinq jours après, le jeune homme peut revenir, la belle tombera dans ses bras !
Certains signes jouissent de vertus particulières et sont souvent reproduits sur les sachets en cuir, ce sont le triangle (fig. 1), le sceau de Salomon ou étoile à six branches formée par la superposition de deux triangles (fig. 2), une étoile à plusieurs rayons (fig. 3) et quelquefois le carré et le rectangle. Je n’ai jamais vu le croissant (fig. 4) employé comme préservatif.
L’encre la plus communément employée est l’encre noire, mais on se sert aussi de l’encre bleue et de l’encre jaune ; cette dernière est préparée avec du safran délayé avec un peu de musc.
Dans l’Asie Mineure et à Constantinople, beaucoup de monuments possèdent des propriétés préservatrices : ce sont de véritables talismans
Les réguliers d’Abd-el-Kader portaient une décoration en forme de main : ce signe extérieur préservait du mauvais œil, des blessures, etc.