Complètement frappé !

Il y a quelques années, suite à une succession j'ai vendu un immeuble de famille construit par mon aïeul vers 1865. Ma grand-mère y est décédée et ma tante aussi. Il m'a fallu le vider la mort dans l'âme : tellement de souv... enfin, bref. Je me trouvais dans cet appartement pratiquement vide, du premier étage : cinq pièces en enfilade, dans la chambre du fond. Nos locataires des autres aparts étant déjà partis. Il devait être aux alentours de vingt et une heures, la pièce était éteinte et je regardais par la fenêtre du linge étendu : je savourais mes derniers moments ici. A ma gauche, perpendiculairement, porte de séparation grande ouverte, l'autre chambre était allumée.
Soudain, quelque chose a coupé la lumière qui m'arrivait, exactement comme quelqu'un qui entre, et j'ai vu passer comme un léger tulle noir (à cause du contre jour et qui avait donc une certaine matérialité), sans forme, mais vertical d'un bon mètre environ, qui flottait dans l'air et rentrait là ou je me trouvais. J'avais tous mes poils hérissés!!!!
Il se déplaçait à la vitesse normale de quelqu'un et s'est dirigé vers la gauche où se trouvait, dans l'ombre, une armoire démontée attendant son déménagement. J'ai regardé dans la direction, tous mes sens en alerte maximale. J'ai entendu trois coups émanant du meuble.
Alors je n'ai rien trouvé de mieux à faire que l'engueuler !!! Du genre "Oh, ne viens pas m'emmerder ici, hein ?". Quelques secondes de perplexité de sa part, sans doute parce qu'il se demandait comment j'avais pu le voir ! Et vous savez quoi ? Cela ne lui a pas plu du tout ! Je sentais que l'entité me disait "Tu n'as donc rien de mieux à faire que révasser ?".
Non, je n'avais rien de mieux à faire ce soir là ! Encore des coups, cette fois beaucoup plus forts, vraiment très forts et plus nombreux et rapides ont retenti : l'être était en colère, alors je lui ai demandé de m'excuser de l'avoir blessé puis je suis sorti de cette chambre pour me rendre dans celle où je devais dormir. Je n'ai plus revu l'entité ni entendu d'autres coups et j'ai très bien dormi ; je me suis vite calmé car après mûre réflexion, j'étais sûr et certain que c'était quelqu'un de ma famille.
Le lendemain je me suis dit "Que je suis bête, j'aurais dû puisqu'il était là pour de vrai en profiter pour lui demander qui il ou elle était : ma tante, ou ma mère, mon grand-père, peut-être ? s'il était heureux, que sais-je encore, et me répondre un coup pour oui, deux pour non...". Pensez vous ! J'ai toujours eu l'esprit d'escalier comme l'on dit : j'y pense après, je régis après, lorsque cela ne sert plus à rien...

tes ancêtres savaient que c'était ta dernière nuit. Ils connaissaient tes motivations de vendre la maison familiale.
Tu n'as pas à t'en vouloir, tu es en contact avec eux par télépathie. Peut être as-tu eu des réponses en rêves sur cette présence ?
Quand aux coups frappés, certains esprits sont assez maladroits pour faire sentir leur présence, et cela provoque l'effroi des personnes témoins.

Vivants ou morts, on est tous liés, par des affinités et des sentiments qui perdurent au delà de la mort. Rien n'est jamais définitif. Et puis un jour, tu pourras les retrouver, de l'autre côté du voile.

Tu as encore des choses à accomplir ici. Tout vient à point pour qui sait attendre.

Mes aïeux savaient surtout que je ne pourrais pas payer des droits de succession aussi imposants que le bien, même en ligne directe. J'ai mis trois ans et demi à trouver une société capable d'acheter cette propriété aujourd'hui découpée ! Et je ne parle pas du foncier...
Je n'ai jamais eu de retour de mes ancêtres, ni en rêve, ni d'aucune autre façon.

Nous louions un f5 à une dame un peu bizarre, artiste peintre à ses heures, qui collectionnait des livres scientifiques, je suis sûr qu'elle possédait la plus importante bibliothèque alchimique de toute la chrétienté : il y en avait, il y en avait, partout, dans tous les sens, jusqu'au plafond, pourtant très haut, c'était incroyable, et des merveilles ! Un peu médium, vraiment délirante et hypersensible comme moi, restauratrice en porcelaines pour les antiquaires et musées : un jour elle m'a dit "Tu sais, tu as toute ta famille, tous tes aïeux, autour de toi !" Je le savais déjà, Anne-Marie, merci. Je suis au bout d'une des plus anciennes familles de Montpellier, jardiniers du Roi : un livre nous a été consacré, il y a pas mal d'années de cela. Je n'ai pas d'enfant, en lisant mes articles vous aurez compris pourquoi.

Une anecdote encore, amusante : nous avons eu aussi comme locataire, un homme de couleur, qui est resté... Euh, une semaine environ, et encore, peut-être pas autant !
Un jour, il monte nous voir pour nous annoncer qu'il repartait vivre ailleurs, n'importe où, loin d'ici : "Il y a plein de fantômes dans cette maison !" nous a-t-il sorti ! On a éclaté de rire ; mais alors, on ne pouvait plus s'arrêter...
Le plus fort, c'est qu'il avait raison !

Nous en avons eu des locataires... Surprenants, c'est le mot : ceux qui avaient peur de nos chiens, des barzoïs qui couraient dans les parties communes, super gentils, pourtant ; un professeur de philosophie à l'université avec un chapeau tyrolien collé sur son crâne, et qui parlait tout seul, un ancien général d'un régiment de dragons, un radio-amateur qui provoquait des parasites, tout un "bestiaire" à la Prévert, et j'en passe...

Bonjour Absalon

Dans un de tes précédents messages, tu as indiqué que tu ne pratiquais pas le spiritisme.
Mais ici, tu évoques l'idée de demander à une entité inconnue qui se manifeste physiquement "un coup pour oui, deux coups pour non". Lui poser des questions...

Ben c'est précisément cela le spiritisme. Avec tous les risques que cela entraine

Tu as au contraire été très sage de ne pas l'avoir fait

@Absalon, très intéressant ton histoire sur cette maison. J'ai toujours eu des habitations hantées depuis que je suis partie de chez mes parents. J'en ai fait partir certains, et j'ai la chance d'être hyper protégée de ce côté là.
Certains ne sont pas acceptés par les habitants invisibles du lieu, et sont poussés à partir. A titre d'exemple, on a visité une maison où l'ancien propriétaire nous a carrément demander de partir, car on était chez lui. La maison dans laquelle nous habitons actuellement, l'ancien propriétaire nous a accueilli à bras ouvert à nous disant "elle est pour vous", il savait qu'on allait continuer ce qu'il avait commencé de faire. Depuis il est parti.

les esprits lisent en nous comme dans un livre ouvert. Et ils savent immédiatement à qui ils ont affaire. On ne peut pas tricher avec eux.

Tous ces "fantômes" sont ma famille, mes aïeux, j'étais plus que bien dans cet immeuble, j'y ai grandi comme l'on respire : vous ne pouvez pas imaginer ma vie de petit garçon, bien avant les multiples deuils ; Pagnol avait bien raison quand il disait "La vie est ainsi faîte, quelques petites années de bonheur bien vites remplacées par d'inconsolables chagrins !". Je n'avais pas peur d'eux, l'amour y régnait avec des hauts et des bas, certes, et je veux qu'ils sachent que je les aime tous très fort (sauf une) et que j'espère les revoir ou faire leur connaissance un jour.

Et des locataires plus folkloriques les uns que les autres ! On avait le don de les attirer, je crois, ou alors c'étaient les esprits qui nous les envoyaient... Nous méritons toutes nos rencontres, comme disait Mauriac... Elles sont accordées à notre destin et ont une signification qu'il nous appartient de déchiffrer...

Il y a un puits dans les sous-sols.

Je ne l'ai vendue que pour raison financière, droits de succession exorbitants plus encore quelques arriérés d'anciennes successions qui n'avaient pas été réglées parce que la propriété était toujours restée dans la famille ; nous avions refait les façades et les plomberies mais en plus, il fallait arranger la toiture ! Impossible ! Un gouffre !
J'en ai gardé un stock de morceaux : la porte de ma chambre ; la porte de ma salle de jeux, j'ai démonté tous les anciens interrupteurs en laiton plus aux normes, j'ai démonté toutes les poignées des portes dorées ou en porcelaine avec les plaques de propreté : je voulais que plus personne d'étranger n'y posa les mains, j'ai un carreau du sol d'un salon et de la cuisine, j'ai emmené tous les vitraux datés de 1560 ; un de ma chambre représente une petite princesse avec une grande robe et l'autre un jeune page : Petit, on m'a dit un jour "tu vois ce page ? c'est toi !". J'ai même des morceaux des tapisseries ! J'ai pris le marbre de la cheminée de ma chambre. Et les meubles bien sûr.
Tous ces objets sont des passages , des portes vers mon passé et tous mes bonheurs... Ils me sont nécessaires autant que l'air que je respire...

Vous croyez que le bonhomme de couleur a en fait été chassé de là ?